QUAND L’ENNUI APPARAÎT
Quand l’ennui apparaît une rose pleure.
La ronce autour de ton lit tisse son repère.
Le repère de l’ennui où tout se meurt
Dans la vaste étendue de ta misère.
Prends les larmes de la rose qui reposent,
Dépose- les délicatement sur tes paupières
Afin que dans un souffle, elles éclosent
Tendrement au contact de la lumière.
Conserve ses pétales au creux de ta main,
Sème- les dans le lit de la rivière.
Conte- lui sans manière, comment demain,
Tu feras renaître la rose et ses corolles premières.
En témoignant aux brumes légères
La douceur diffuse de leur collerette
Qui délicatement revêtira l’air
De leurs lumineuses paillettes.
Trouve la volonté de te soulever
Pour appréhender la ronce de ton épée,
Sans te piquer, ôte-la de ton oreiller
Courageusement glisse-la près du roncier.
Quand tu atteindras les berges du marais,
Saisis le roseau bridé par les eaux gâtées
Pour t’élever sans plier au dessus du bourbier
Et arracher au vent son élan tourmenté.
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Joëlle BARDOT |