LES GRANDES TRAHISONS
Par une nuit de suie et de brouillard,
De longs wagons s’étirent dans les tunnels.
Les vieilles carcasses brisées par le désespoir
S’ébranlent à chaque secousse rebelle.
Ils sont là, dans l’immonde train de la malédiction,
Entassés comme du bétail, apeurés, le visage hagard
Baignant dans l’odeur nauséabonde de leurs déjections.
Ils ignorent totalement la direction de leur nouveau départ.
Des hommes, des enfants, des femmes
Lacèrent les parois humides de leurs ongles
Pour graver à jamais dans nos innocentes âmes,
L’image intolérable de leurs tristes ombres.
Dans les wagons scellés, seul
Un mince rai de lumière blanchie
Filtre au travers des planches mal rivées
Leur procurant l’occasion rêvée d’une évasion fortuite.
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Joëlle BARDOT
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