LE MOULIN DE RICHARD DE BAS
Dans un écrin de verdure, le moulin de Richard de Bas,
Chante la mélodie des vieux chiffons, devenus papier.
Il culmine parmi les jardins de senteurs, les soirs d’été,
Se laissant bercer par l’étourneau qui donne le la.
Ses fondements, rongés par le ruisseau de Laga,
Pleurent, songeant à toutes ces heures de lutte effrénée
Contre cette force invincible, qui réduit, d’année en année,
Ses parois en un limon limpide, qui coule sous ses pas.
Sa roue, depuis des siècles s’affronte au courant,
Qui lui font tourner la tête les soirs de grand vent.
Elle entraîne inlassablement, sa silhouette d’acier,
Dans une danse endiablée qui invite ses mains à taper.
Ses gigantesques mains tapent, tapent des mains, tapent des pieds,
Sans jamais se lasser, sur les douces étoffes de sa robe mouillée,
Sans même y penser, cette valse infernale de tourbillons déchaînés
Déchire la toile, lui prodiguant une mine de papier mâché.
Lorsque l’eau se mêle à la danse, pour lier le mélange,
D’un air médusé, je découvre hébétée la métamorphose
Du fil de tissu en feuille de papier, semblable à la naissance
D’un petit bébé, qui ose à peine, son premier sourire aux anges.
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Joëlle BARDOT
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