LE BONHEUR
Tu te lèves le matin pour attraper ton train,
Tu croises ton voisin comme tous les matins.
De sa verve tranquille, un bonjour il colporte.
Tu l’ignores, mais malgré tout il te réconforte.
Le ciel maussade pleure, mais tu ne le perçois pas.
La pluie tape sur le pavé, mais tu ne l’entends pas.
Dans ton manteau d’hiver tu chemines à grand pas.
Vers ton dur labeur que tu ne ressens pas.
Le soir, dans ta cage de verre, tu tournes en rond.
Tu guettes le bonheur éphémère sans le moindre frisson.
Souvent ton regard scrute l’univers de tes passions,
Les laissant s’envoler aux confins des plus viles illusions.
Ouvre grand ta fenêtre l’oiseau dévoile sa chansonnette.
Sa mélodie diffuse le message du grand livre d’images.
Une brise légère emporte tes chimères dans les senteurs de fougère
Où pousse, la mousse toute douce, qui attendrit les ornières.
La rose éclose veille à ton goûter.
Ses pétales fournissent de nombreux mets.
Pas très loin la rivière, aux clapotis généreux,
Coule sa longue crinière dans les remous sinueux.
Vole libellule des cours d’eaux, tes ailes finement nervurées
Frôlent furtivement les flots, pour annoncer l’été.
L’abeille de miel toute enveloppée survole les nectars sucrés
Pour régaler de ses mannes légères nos fragiles palais.
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Joëlle BARDOT |