HYMNE A L’AMOUR
Quant au petit matin, le jour se lève sur ton corps endormi,
Agité par un frisson, tu te réveilles au contact de l’air frais.
Une nouvelle journée t’invite à partager ses tendres fruits.
D’un regard troublé, tu imagines l’amour, tout émerveillé.
Une caresse anime ton visage, comme le souffle du vent,
Qui, tendrement te propulse à la lisière du chemin.
Le chemin de l’amour où dansent les chimères d’antan,
Accompagnées des brumes légères, complices du matin.
Amour suave aux senteurs délicates qui enivrent.
Fragile, comme l’orchidée qui se hisse dans le vase,
Pour attirer le regard de l’homme qui la prive,
De la tendresse sublime d’un moment de partage.
Sans mot dire, tu croises mon regard impatient
De trouver une réponse à la question qu’il se pose.
Dans l’espoir qui repose : combien de temps ?
Combien de temps, pour aimer vraiment une rose.
Combien de temps, pour apprécier du vivant,
Ce sentiment d’amour intense, figé par le silence,
Qui, sans écho, va se fondre dégoulinant
Sur les parois escarpées des rocheuses denses.
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Joëlle BARDOT
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