LE SILENCE
On ne peut songer au silence sans évoquer le bruit.
Réparateur, il est son frère de sang.
Le silence demeure dans la résonance de la vie.
Dans l’isolement le plus démesuré.
Il représente le contre poids du moindre bruit,
L’existence de la sérénité.
En s’éloignant du vacarme des villes
Où règne en permanence un bruit de fond.
On perçoit ainsi des sons plus futiles
Qui surgissent à la moindre vibration.
Cette sérénité, troublée par des bruits insolites
Convient à la nature de l’homme, à son image.
Ils révèlent la vie des essences hétéroclites,
Leurs mouvements, le souffle de leur passage.
Un ruissellement, un craquement, le gémissement du vent, un clapotis.
Le ruisseau coule dans son lit, la grenouille saute dans le ruisseau, le ruisseau emmène la feuille, la feuille mouillée glisse sur la pierre, la pierre chahute le courant, le courant emporte le temps.
Le silence n’existe pas !
Le vent souffle dans les branches, les branches cassent sous le poids des fruits, les fruits tombent sur l’herbe, l’herbe s’écrase sur la terre, la terre suinte de leur jus.
Le silence n’existe pas !
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Joëlle BARDOT |