L’UN EST NOIR, L’AUTRE BLANC
L’un est noir, l’autre blanc, pourtant !
Nous ne sommes pas si différents
Des yeux, un nez, une bouche, des cheveux
Nous en usons des charmes tous deux.
L’un est noir, souviens-toi !
Au fond de ta mémoire ancestrale,
La misère cultive son effroyable édifice.
Inlassablement tu traînes ton boulet de poussière,
Sans d’aventure osciller les paupières,
Des années durant, tu sers tes frères de lumière,
En puisant tes forces dans l’écume des prières.
L’autre est blanc, souviens-toi!
Calfeutré dans tes antres dorés
Tu nourris tes rêves sucrés.
Imprégné de pouvoir magistral,
Tu réduis les pauvres esclaves
Au privilège de la poussière,
Accordant à leur existence concave
Les entrailles putréfiées de la terre.
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Joëlle BARDOT |